Joseph Babinski et l’hystérie : une œuvre méjugée - 29/09/09
C. Derouesné
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L’œuvre de Babinski sur l’hystérie est le plus souvent déformée quand elle n’est pas ignorée. Son axe principal, en prolongement de l’œuvre de Charcot, a été de différencier les manifestations hystériques de celles des affections organiques du système nerveux. Babinski a apporté à ce sujet une clarification essentielle, d’une part, en décrivant une sémiologie spécifique aux lésions organiques et, d’autre part, en démontrant l’absence de modifications des réflexes et de troubles vasomoteurs dans l’hystérie, ainsi que l’influence de la suggestion médicale sur la production des symptômes. Sa proposition de remplacer le terme d’hystérie par celui de pithiatisme conduisait à nier toute participation causale du système nerveux : l’attribution des symptômes à la seule suggestion ou à l’autosuggestion soulignait leur caractère purement psychologique, mais sans adhérer toutefois à l’idée d’un lien avec une personnalité spécifique. Sa démarche l’a conduit, par ailleurs, à séparer les conséquences immédiates d’un choc émotionnel de la production différée des manifestations pithiatiques. S’il est vrai que la contribution de Babinski apporte peu à la compréhension des mécanismes psychologiques en jeu dans les accidents de conversion, sa démarche diagnostique continue à sous-tendre la pratique neurologique actuelle.
Mots clés :
Hystérie
,
Pithiatisme
,
Conversion
,
Hystérie de guerre
,
Babinski
,
Charcot
Plan
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Vol 165 - N° HS3
P. 221-237 - septembre 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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